• Après notre visite à Collonges La Rouge, nous mettons le cap sur Beaulieu sur Dordogne !

                      BEAULIEU SUR DORDOGNE OU  BEU LUOC  en occitan

    Nous sommes toujours dans le département de la Corrèze dans la région du Limousin à la limite du Quercy. La Dordogne coule au milieu du village de Beaulieu
     Cette petite cité médéviale fut appelée autrefois Vellinus. Très réputée pour son abbaye qui est la plus jolie de Corrèze, elle a aussi un très joli surnom : "Riviera Limousine" !



    Un peu d'histoire :

    Vers 855, alors qu’il recherche une contrée pour établir une fondation monastique, l’archevêque de Bourges, Raoul de Turenne, tombe sous le charme de Vellinus. Renommant le lieu « Bellus locus » (beau lieu), il entreprend alors la construction d’une abbaye par douze moines de Solignac. Celle-ci connaît un essor rapide et est finalement rattachée à la très puissante abbaye de Cluny. De surcroît, la possession de reliques de Saint Prime et Saint Félicien, Sainte Félicité et Saint Emilion et sa position sur la route entre Limoges et Aurillac fait d’elle un lieu de pèlerinage conséquent. Les bâtiments primitifs en bois furent remplacés par des constructions en  pierre au XIIème siècle.

    L’abbatiale Saint-Pierre de Beaulieu est un des joyaux de l’art roman du XIIe siècle. Sur sa façade Sud, a été sculpté un magnifique portail, véritable « bible de pierre », aux alentours de 1135. Ce tympan représente "Le retour du Christ à la fin destemps". Comment a-t-il traversé les âges tout en conservant toute sa splendeur ? Il a bénéficié de trois protections successives, dont la première est bien involontaire ! Beaulieu passe majoritairement au protestantisme au XVIe siècle ; les consuls décident la construction d’une halle pour masquer le tympan… mais elle le conserve également pendant un siècle et demi ! Vers 1890, l’architecte Anatole de Baudot fait construire le porche en avant et au-dessus du portail, qui le protège toujours. Enfin, en 2001-2002, une campagne de protection et de restauration a permis d’alléger la charge du trumeau central et de remplacer les sculptures les plus abîmées.







    Beaulieu c'est le pays de la Gabare. Mais qu'est ce que c'est ça ?
    Il y a quelques annnées, j'avais vu la magnifique série " La rivière espérance"  qui nous faisait vivre la difficile histoire des gabares sur la Dordogne avec en fond une très jolie histoire d'amour !
    Les gabares sont donc des bâteaux à fonds plats qui transportaient du chêne pour la fabrication de tonneaux et barriques ainsi que du chataignier pour les piquets de vigne entre le Massif Central et les ports de Libourne, Bergerac et Bordeaux. Ils y avaient trois sortes de gabares : les courpets qui circulaient en haute Dordogne, les couraux en moyenne Dordogne et les grands couraux en basse Dordogne. Puis à partir de 1882, Sarlat découvre le chemin de fer ainsi que toute la vallée ce qui signa la mort de la navigation sur la Dordogne, la concurrence avec le rail étant très rude !
    Maintenant les gabares sont utilisées pour promener la horde de touristes l'été qui découvre la Dordogne autrement. A cette époque de l'année, soit pour le premier de l'An, nous n'avons pas eu ce privilège ! toutes les gabares étaient rentrées sauf une que mon mari s'empresse d'aller regarder sur toutes les coutures !



    L'histoire de cette gabare "Adèle et Clarisse" :
    Sa construction à l’ancienne a nécessité plus d’un an de travail en 2001-2002 ; c’est une initiative de la municipalité de Beaulieu. Elle a été baptisée « Adèle et Clarisse », du nom des deux dernières « passeuses » qui ont œuvré jusque dans les années 1960 : elles faisaient traverser la Dordogne aux humains et animaux sur un bac.

    Nous nous sommes promenés par un froid glacial le long de cette belle Dordogne. Nous y avons rencontré les vestiges d'un coq !!!



    Puis sur l'autre rive nous voyons la très belle chapelle des Pénitents construite sur un rocher en aplomb de la Dordogne
    Une confrérie des pénitents bleus, dédiés à St Jérôme, a été créée en 1629 dans le cadre de la contre-réforme catholique, mais ceux-ci n’occuperont cette église devenant alors « chapelle des pénitents », qu’après la Révolution et jusqu’à la dissolution de leur confrérie en 1867.


    C’est en 1822 qu’ils font construire une tribune dont les balustres en bois tourné sont typiquement limousins. A la même époque est édifiée la charpente en « bateau retourné ». Elle est sans doute l’œuvre de charpentiers de marine qui fabriquaient les gabares pendant une partie de l’année et qui, le reste du temps, offraient leur savoir-faire pour d’autres édifices. Les murs de la nef sont ornés d’une double litre funéraire (visible en haut sur les côtés) ; c’est un hommage rendu à la famille La Tour d’Auvergne qui dirige la Vicomté de Turenne au XVIIe siècle et qui est donc co-seigneur de Beaulieu.








    Puis nous nous sommes promenés dans la ville médiévale. Nous avons pu admiré plusieurs maisons typiquement limousine dans de petites ruelles pavées.















    Certaines maisons ont au-dessus de leur porte une inscription avec la date de construction et une effigie.



    Voilà puis le soir nous avons pris la route pour Sarlat où nous étions attendu à l'Hôtel-Restaurant "La Couleuvrine". Depuis toute petite je m'étais promis un jour que j'irai et bien c'est chose faite ! Nous y avons soupé comme des "coqs en patte" !!!




    Découvrez Jean-Michel Vallet!







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